Comment s’épanouir au travail ?

Comment s’épanouir au travail ?

De l’importance de son épanouissement professionnel

Pourquoi et comment s’épanouir au travail ?

Le développement de soi est en forte hausse depuis plusieurs années. De brillantes figures inspirantes nous ont ouvert le chemin, en commençant par Jacques Salomé, David Servan Schreiber, Thomas D’Ansembourg, Guy Corneau, Byron Katie ou encore Lise Bourbeau. Je pourrais vous en citer encore beaucoup arrivés dans le paysage du bien-être et de la connaissance de soi, comme Jean François Vézina, Thierry Janssen, ou d’autres nous invitant à la découverte de nous-même sur un aspect plus romancé tels que Laurent Gounelle ou Paolo Coelho. Ils sont nombreux ces livres à nous aider dans ce chemin, et pour cause, la demande est grande.

Mieux se connaître est la base de tout renouveau pour mieux être… dans sa relation à soi et aux autres

Nous sommes passé d’une période de croissance et de course à l’excellence à une phase de prise de conscience qui se fait de plus en plus sentir par la force des événements que nous vivons ces derniers temps. La situation économique depuis 2008 a enclenché une vague d’insécurité et de protectionnisme que nous n’avions jamais connu, nous, génération des Babyboomers. Les messages de réussite prônés par les slogans de nos dirigeants ne répondent pas à la promesse. Nous étions sensés aller doucement vers une aire de bien vivre, les RTT combinés aux congés payés, d’heures supplémentaires pour augmenter notre porte-monnaie, mais tout cela semble aujourd’hui ne plus être que des droits auxquels nous nous cramponnons faute de mieux à revendiquer dans un contexte économique qui veut redistribuer les cartes sans vraiment tenir compte des intérêts de chacun.

Mieux se connaître est une base essentielle pour traverser la houle qui nous rend perplexe. Mieux se connaître est la base de tout renouveau pour mieux être, et mieux être dans sa relation à soi et aux autres.

Le monde en profonde mutation ?

Pour autant, nous sommes nombreux à constater que cela ne suffit pas. Déjà, rien autour de nous ne semble pas aller mieux. Les récents malheureux et terribles attentats que la France et le monde subissent nous laissent effondrés et suspicieux quand à un avenir meilleur.

Mais l’engagement national se révèle au grand jour, des voix s’élèvent et les grands rassemblement place de la République à Paris et partout ailleurs, en France ou dans le monde démontrent combien, et avec quelle belle énergie, des milliers d’entre nous veulent dire « non », un non sans violence. Un non d’amour et d’unité.

C’est donc sans doute que tous les messagers inspirants ont eu un écho dans le cœur de chacun puisque sur les réseaux sociaux se propage cette onde bienveillante. C’est donc que le changement s’opère malgré une conjoncture difficile. Et c’est parce qu’elle est d’abord individuelle qu’elle peut ensuite se porter collectivement.

Comment alors transformer ce qui est d’ordre personnel en un phénomène collectif, sociale, voire culturel et économique ?

Sans vouloir prétendre à une réponse ici, j’aimerai jeter l’hypothèse que, dans les environnements aujourd’hui peu propices au bien-être, ce même type d’onde bienveillante peut contaminer notre environnement professionnel et que c’est là aussi où nous devons déployer notre développement et notre aspiration s’épanouir au travail.

Là, des hommes et des femmes, vivent personnellement et intimement des peurs, des souffrances, des doutes qui sont bien souvent évoquées seulement dans la sphère privée. Les difficultés sont plus que jamais présentes, le burnout est le nouveau mal au travail.

Notre environnement professionnel est négligé … mais les premiers à avoir négliger cela c’est surtout nous-même

Nous tentons de prendre soin de nous par des solutions qui nous permettent de gagner en confiance, de réduire nos anxiétés, de nous relaxer mais nous négligeons d’étendre ces approches à toutes les sphères de notre vie, dont celle du travail. Or, c’est au travail que nous passons une grande partie de notre vie.

Notre environnement professionnel est négligé, par nos collaborateurs, par nos chefs, nos dirigeants, et nous passons beaucoup de temps à nous en plaindre, mais les premiers à avoir négliger cela c’est surtout nous même ! Nous avons délégué notre pouvoir à nos employeurs.

comment s'épanouir au travailTout comme il est important, pour son bien être, que le changement se fasse en nous, il doit aussi se faire en nous professionnellement. Nous ne pouvons pas continuer ainsi à déléguer notre mieux être aux autres. Quand j’évoque cela, j’entends beaucoup de personne répondre que le rapport de force n’est pas le même. Bien entendu il ne s’agit pas de faire n’importe quoi. Lorsque l’on est salarié et que l’on revendique des droits ça n’a pas le même impact que celui de manifester dans la rue contre une loi. Mais tout est relatif. Je ne parle pas de ces combats sur les droits, devoirs et acquis, syndicaux ou non syndicaux. Je parle très précisément de cette prise du pouvoir qui est celle de sa propre vie . Reprendre le pouvoir sur nos ambitions, nos besoins, nos choix et toute notre vie professionnelle. A force de peurs et de contraintes, nous oublions que nous sommes aussi en mesure de faire des choix conscients, même si c’est le choix de rester dans un job qui ne nous plait pas, mais il s’agit de redonner du sens à nos choix.

Le développement personnel ne doit pas se cantonner à la sphère privée. Le développement professionnel ne doit pas plus se cantonner à la sphère des compétences et de carrière.

Viser son mieux être dans l’entreprise, partir en quête de son épanouissement est un axe majeur pour s’épanouir pleinement dans sa vie. Ce développement nécessite un regard particulier sur notre rapport au travail, au sens que nous donnons à ce que nous faisons, ou que nous entreprenons. Ce développement se conjugue au cheminement intérieur que nous menons pour atteindre plus de paix et d’alignement dans notre vie.

Aux messagers inspirants cités plus haut, j’aimerais donc ajouter ceux qui œuvrent sur ce domaine. André Comte-Sponville dit « Le travail n’est pas une valeur morale, c’est pourquoi il doit avoir un sens ». Daniel Goleman s’est attaché à décrire l’Intelligence Emotionnelle notamment dans la réussite professionnelle. Paul Ekman s’est intéressé à la communication non verbale ; connaissance indispensable au développement personnel pour mieux être en relation aux autres. Tous les travaux en programmation neurolinguistique (PNL) sont maintenant largement utilisés dans le domaine du marketing et de la vente. Ces méthodes s’étendent à présent au management. Pour autant, le salarié lambda n’a pas vraiment accès à cette connaissance. C’est bien dommage car ces approches sont une richesse permettant d’établir une bonne relation équilibrée avec sa direction. François Dupuy dans « Lost in Management » nous donne une vision de l’évolution du management et les raisons de la perte de cohérence vécue ces dernières années dans les diverses strates de l’entreprise. Je pourrais encore citer bien d’autres auteurs qui partagent leur vision du monde du travail et des moyens d’y améliorer notre condition.

Ce qui me semble important, c’est de prendre conscience qu’il est aussi possible d’apporter du mieux-être dans nos vies professionnelles sans pour autant devoir tout lire, tout savoir, tout quitter ou monter sa propre boite. De nombreux dirigeants sont coachés, accompagnés, formés, « mentorisés » même. Certains cadres intermédiaires bénéficient, depuis le DIF puis maintenant le CPF, de formations, mais, dans la très grande majorité des cas, rares sont ceux qui ont une réelle aide pour mieux se développer dans leur posture, leur fonction ou leur potentiel. Quant aux salariés non cadres, seules d’éventuelles formations techniques leur sont proposées. Et pourtant, les entreprises ont obligation de veiller au bien-être physique et moral de leurs salariés. Elles appliquent des animations et séminaires qui n’aident en rien à la réduction du stress ou le moyen de mieux travailler collectivement.

La première chose qu’il faut envisager, c’est qu’il n’est pas impossible de faire changer les choses pour soi

Si l’on veut changer notre condition au travail, c’est à nouveau par soi que le changement peut donc s’opérer. Tout n’est pas possible mais rien n’est impossible à envisager. Et la première chose qu’il faut envisager, c’est qu’il n’est pas impossible de faire changer les choses pour soi.

Vous pouvez trouver le chemin vers un épanouissement professionnel aussi bien que personnel. Il existe aujourd’hui des approches simples pour appliquer à son environnement professionnel et établir des bases essentielles à son bien-être. Reconstruire sa relation aux autres, comprendre ses besoins et ses aspirations, retrouver de la confiance en ses capacités, oser poser des limites, savoir mettre en avant ses compétences et ses idées, soutenir des collègues sans entrer dans des jeux de sauveurs, mieux communiquer avec son responsable et sa hiérarchie, etc.

Tout autant d’axes à développer pour redevenir acteur de sa vie professionnelle et ne plus subir.

Je ne saurais que trop encourager à oser le développement professionnel sous l’approche coaching ou quel qu’elle soit. Ce n’est pas juste utile pour les entrepreneurs, les dirigeants ou les personnes en désir de reconversion, c’est aussi le bon moyen pour trouver sa juste place dans son travail, ou trouver une voie plus en lien avec ses valeurs.

Sachez enfin que le pire qui puisse vous arriver, c’est de réussir à faire bouger quelque chose pour votre plus grand bien.

Comment s’épanouir au travail ? un article de Béatrice Gomez

Béatrice Gomez
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4 Commentés

  1. Bonsoir Béatrice,
    Merci pour votre article qui est très intéressant et qui reflète complètement la réalité de nombreuses personnes qui travaillent.
    Je suis actuellement en poste depuis 5 ans dans une PME, et je ne me sens plus épanouie avec ce que je fais de part l’importante pression à laquelle je suis confrontée.
    N’étant pas cadre il n’y a jamais de budget pour des formations d’accomplissement personnel uniquement parce que mon dirigeant n’est pas convaincu par ce type de projet personnel. Même le DIF qui est censé financer tout type de formation ne prend pas en charge une formation de développement sur soi type développement de l’assertivite, ce qui est regrettable.
    Moi aussi j’envisage de quitter mon travail mais je ne suis pas encore prêté à affronter ma peur. Éventuellement pourriez-vous me conseiller vis-à-vis de ma démarche (lectures, ….) ?
    Merci d’avance
    Cordialement

    • Bonsoir Aline, il y a beaucoup de lecture qui vont vous aider. Vous devez surtout rechercher ce qui vous semble utile de travailler. Affronter vos peurs, renforcer votre confiance en vous, mieux comprendre vos besoins sont des premiers axes si je m’appuie sur ce que vous me dites. Vous avez un très bon livre de Guy Corneau Le meilleur de soi qui évoque ces sujets. Ensuite, n’hésitez pas à rencontrer quelqu’un qui peut en une séance ou deux vous aider à identifier ce qu’il vous fait peur et comment y répondre. EFT ou pratiques hypnose sont de bons outils pour cela. Belle suite à vous. Béatrice G.

  2. Je ne suis absolument pas d’accord: je sépare personnellement la psychologie masculine de celle féminine: je pense que une femme cherchera à s’épanouir dans sa vie personnelle et gagner son pain au travail. Il faut rester terre à terre : un travail c’est un travail, le capitalisme n’est pas un idéal de vie, juste un moyen de vivre ensemble. C’est avec des discours démagogiques comme cela que l’on noie le poisson et que les gens perdent les bonnes perspectives (amitié, amour, philosophie)

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