20 minutes avec Thierry Kuhn, Président Emmaüs France
Nous avons eu le plaisir de rencontrer le président d’Emmaüs France qui a gentiment accepté de répondre à nos questions pour les lecteurs du blog « En quête du bonheur ». Nous vous invitons à regarder cette interview menée par An-Sofie Green. Vous trouverez, ci-après, la retranscription écrite de cet échange riche d’informations qui nous a permis de découvrir non seulement un homme de terrain mais également un homme de cœur engagé auprès et pour les plus défavorisés de notre pays.
Je vous en souhaite une bonne lecture.
Philippe, Directeur de publication pour En quête du bonheur.
An-Sofie Green
Bonjour à tous et bienvenue sur nos interviews « En quête du bonheur ». Nous sommes aujourd’hui au salon d’exposition de Toulouse où se déroule le troisième salon Emmaüs régional et nous avons la chance, l’immense privilège aujourd’hui d’être avec Thierry Kuhn, président Emmaüs France, qui a accepté très gentiment de répondre à nos questions sur le bonheur. Bonjour Thierry, merci beaucoup, merci beaucoup d’être là et de répondre à nos questions. Avant de démarrer, de parler un petit peu plus du bonheur, j’aimerais bien que vous commenciez à nous présenter Emmaüs, parce que tous nos lecteurs connaissent très bien l’Abbé Pierre, certainement savent que l’on peut acheter des bibelots, mais qu’est-ce qu’Emmaüs, quelles sont ses missions, quelles sont ses priorités et quels sont ses challenges aussi ?
Thierry Kuhn
Emmaüs, aujourd’hui, c’est 18 000 personnes en France, 18 000 personnes qui sont engagées sur le territoire pour essayer de trouver des alternatives à une société qui a plutôt tendance aujourd’hui, plus que jamais, à exclure, à créer des inégalités. Alors 18000 personnes, c’est des compagnons, c’est des salariés, c’est des bénévoles, c’est des salariés en parcours d’insertion qui sont engagés dans les initiatives d’Emmaüs sur le territoire. C’est des communautés Emmaüs, c’est des structures d’insertion, des comités d’amis, des centres d’hébergement, toujours dans l’idée de trouver des solutions au plus près des besoins des personnes et en essayant d’adapter les solutions aux situations des personnes. Mais c’est vrai qu’Emmaüs appartient à tout le monde. L’Abbé Pierre, tout le monde le porte encore dans son cœur, il a été longtemps la personnalité préférée des Français.
Emmaüs est née il y a plus de 60 ans simplement par une rencontre. Aujourd’hui encore pour Emmaüs, c’est un moment extrêmement important qu’il ne faut pas qu’on oublie et qui peut nous donner à tous une leçon de vie. Emmaüs est née, il y a plus de 60 ans par la rencontre de l’Abbé Pierre et d’une personne en situation d’exclusion qui a appelé l’Abbé Pierre, parce qu’il ne savait plus comment se démener dans la vie et il était sur le point de se suicider. L’Abbé Pierre ne sachant pas quoi lui répondre, ne sachant pas comment l’aider, et c’est comme ça qu’il racontera plus tard, « Moi je ne savais pas quoi lui dire, je ne savais pas comment l’aider, par contre je me suis dit que lui pourrait peut-être m’aider à aider les autres » et c’est comme ça qu’il lui propose : « Je n’ai rien à te proposer, par contre toi qui n’a rien qui t’encombre, tu pourrais peut-être venir m’aider à aider les autres ». Et c’est comme ça qu’ils ont fondé la première communauté et c’est comme ça qu’ils ont bâti des logements d’urgence autour de Paris. C’est comme ça qu’ils ont commencé à accueillir d’autres personnes, toujours dans l’idée que « On veut trouver des solutions aux situations d’exclusion mais par nos propres moyens et on va travailler à récupérer ce qui peut être récupérable ».
À l’époque, c’était le début, le tout début de la société de consommation. On va récupérer des chiffons, de la ferraille, des métaux et c’est cette activité-là qui va nous permettre de faire vivre ces communautés. Ensuite ça a commencé à essaimer un petit peu partout en France et un petit peu partout dans le monde. Mais cette notion de rencontre et du faire ensemble et d’aider ensemble, d’aider les autres, les personnes encore plus en difficulté que moi est aujourd’hui resté très ancrée dans le mouvement Emmaüs.
An-Sofie Green
« Aidez-nous à aider les autres », je trouve que c’est vraiment un message très fort. Un autre message très fort aujourd’hui, c’est celui qu’on entend dans vos messages, dans vos clips sur Emmaüs. Ce sont des messages qui m’ont beaucoup touchée, vous pourrez les trouver d’ailleurs en lien dans le blog , « Méfiez-vous des gens ordinaires, ils peuvent être extraordinaires ». Moi je trouve que ce message est extraordinaire. Est-ce que vous pouvez nous en dire un petit peu plus, pourquoi ce message, d’où c’est venu ?
Thierry Kuhn
Là encore, c’est venu très simplement, c’était dans la région Rhône-Alpes où les groupes, les communautés, les structures d’insertions, les comités d’amis de la région Rhône-Alpes avaient envie de montrer autre chose d’Emmaüs parce que c’est vrai, comme vous le disiez, tout le monde connaît un petit peu Emmaüs. On sait qu’on peut aller acheter des bibelots, on sait qu’on peut apporter des choses. Mais on avait envie de montrer un petit peu autre chose, on était parti d’une idée d’organiser des portes ouvertes, d’organiser des événements dans les différents groupes Emmaüs. Et on a rencontré une petite équipe de communication qui se lançait dans une agence de communication : « Vous, Emmaüs vous êtes un petit peu autre chose, vous êtes d’abord basés sur les personnes, c’est d’abord la rencontre, c’est encore l’idée de l’Abbé Pierre, c’est d’abord la rencontre, c’est d’abord les personnes qui sont les centres de ces initiatives, de ces actions et on va essayer de montrer que ces personnes qui, hier parfois étaient en situation d’exclusion, des compagnons qui sont accueillis, ces personnes qui viennent rejoindre Emmaüs ont envie de faire quelque chose. Ce sont elles qui changent un peu le monde au quotidien ». Et c’est ce que l’on est en train de faire ici sur ce salon régional de Toulouse. Des personnes ordinaires comme vous et moi qui n’ont pas forcément de compétences particulières ou qui ont des compétences particulières, parce que nous avons tous des compétences mais parfois qu’on ignore. C’est des gens ordinaires, des gens qui n’étaient pas forcément destinés à ça mais, par la rencontre, trouvent des solutions et font des actions extraordinaires. Et c’est l’exemple qu’on a voulu montrer de ce compagnon qui était lui-même en situation d’exclusion, qui a été accueilli dans une communauté et qui devient d’abord acteur de sa vie, acteur de la communauté et acteur de changement de la société. Il va régulièrement en Bosnie et en Afrique dans des convois humanitaires pour apporter du matériel à des personnes qui sont encore plus en difficulté que lui. Je crois que c’est aussi une belle leçon et c’est toute la leçon du mouvement Emmaüs et toute la leçon de l’histoire d’Emmaüs. C’est des personnes ordinaires, mais en se mettant ensemble par la rencontre peuvent faire des choses extraordinaires et je crois que la chose extraordinaire, la plus importante qu’on puisse faire ensemble aujourd’hui, vu les difficultés, vu la société, vu le contexte quand même très morose qu’on peut connaître, et bien je crois qu’on peut changer le monde.
An-Sofie Green
Merci Thierry, c’est vraiment un message important qu’on essaie de véhiculer aussi à travers le blog « En quête du bonheur ». C’est que vous, moi, chacun à son niveau, avec des actions individuelles tous ensemble, on peut changer le monde, peut-être même plus facilement et plus rapidement que d’attendre que des solutions viennent de là-haut comme on dit. Très bien. Maintenant venons-en un petit peu à vous parce que « En quête du bonheur » est très intéressé pour vous connaître un petit peu plus, connaître votre parcours et comment vous en êtes venu à maintenant vous occuper d’Emmaüs, à avoir cette mission. Quel est votre parcours, quelles ont été vos étapes ?
Thierry Kuhn
C’est toujours très compliqué de répondre à cette question. Moi, je suis originaire d’une région très à l’est de la France, la région Alsace. Je suis issu d’une famille où mon père était menuisier, ma mère était femme au foyer, une famille de quatre enfants. J’ai fait des études de comptabilité, comme quoi ! Et puis quand j’ai commencé à travailler. J’ai trouvé un travail dans le domaine de la comptabilité et en même temps, en démarrant ma vie active, et encore là par la rencontre de personnes qui étaient engagées, je me dis que je devrais pouvoir faire quelque chose pour les autres, que ça y est, j’ai ma sécurité, j’ai mon emploi mais j’aimerais pouvoir utiliser mon temps libre pour faire quelque chose pour les autres et pour essayer d’apporter ma modeste contribution, ma petite pierre à l’édifice pour essayer de changer un petit peu les choses. Je suis parti en Inde très rapidement à 20 ans faire de l’humanitaire à Calcutta auprès d’une association indienne qui aide les personnes sur les questions de santé, les questions d’éducation, des questions de formation professionnelle, d’insertion professionnelle. J’y suis retourné très régulièrement. J’ai mené un certain nombre d’actions sur Strasbourg auprès des SDF. J’étais membre de l’association ATAC, sur une réflexion un plus politique pour le coup, comment on peut changer le monde par des actions politiques, aider les autres et en même temps se poser la question des causes de l’exclusion et comment on peut changer les choses à la base pour éviter d’avoir cette société qui crée de l’exclusion, pour changer la société par l’action au quotidien et en même temps par la réflexion, par l’interpolation. Pendant 20 ans, j’ai mené à la fois mon activité professionnelle et puis une action très engagée, très militante. Et puis beaucoup de rencontres, beaucoup de rencontres en Inde, ici des gens ordinaires qui faisaient des choses extraordinaires parce qu’elles se regroupaient pour faire des choses extraordinaires et pour changer le monde à leur niveau. À 40 ans, j’ai essayé de concilier à la fois activité professionnelle et engagement, je suis rentré à Emmaüs en tant que responsable d’une structure d’insertion Emmaüs dans laquelle je suis toujours responsable d’ailleurs, sur Strasbourg. Un chantier d’insertion par l’activité économique qui propose un emploi, qui remet en fait l’outil économique comme outil au service de la lutte contre l’exclusion. Donc c’est une entreprise à but social qui est sur l’activité traditionnelle d’Emmaüs, la récupération, la revalorisation et la remise dans le circuit d’objets de seconde main pour créer de l’emploi pour des personnes en situation d’exclusion et puis en même temps on propose un accompagnement social et professionnel.
Je fais ça depuis 10 ans. Mon entrée dans l’Emmaüs, c’était il y a 10 ans, là encore par la rencontre des uns et des autres et puis je me suis très vite intéressé aux questions d’Emmaüs au niveau national. Je suis arrivé chez Emmaüs au moment du décès de l’Abbé Pierre en 2006, un mois avant son décès. Forcément ça m’a interpellé. Comment nous tous maintenant, les gens ordinaires -peut-être que l’Abbé Pierre n’était plus tout à fait une personne ordinaire mais une personne extraordinaire-, comment nous tous, les 18 000 personnes du mouvement, on va pouvoir prendre la relève et on va pouvoir continuer son action. Aujourd’hui l’Abbé Pierre, je crois que c’est nous tous, les 18 000 êtres et peut-être un peu tous les Français qui ont à prendre la relève, maintenant d’essayer de trouver des solutions. Donc j’ai pris des engagements au niveau national et j’ai été élu Président d’Emmaüs France l’an dernier, en 2014.
An-Sofie Green
Très bien, passionnant et on a tous envie de prendre cette relève. Alors maintenant, je vais vous poser la traditionnelle question d’En quête du bonheur. À vous qui, finalement, côtoyez souvent le pire, des gens en détresse, des gens qui souffrent et qui côtoyez sûrement le meilleur avec des gens extraordinaires, des gens ordinaires mais qui font des choses extraordinaires, qui se dépassent qui donnent énormément de temps et d’énergie aux autres, alors finalement, au milieu de tout cela, qu’est-ce que c’est le bonheur pour vous ?
Thierry Kuhn
Évidemment difficile aussi de définir ce que c’est que le bonheur. Je crois qu’on le cherche tous, d’une certaine manière et puis on rencontre aussi des moments de bonheur, plus peut-être que le bonheur absolu. C’est aussi l’addition de ces moments de bonheur, de ces rencontres, ces actions qu’on peut mener ensemble. C’est aussi ces petits moments de bonheur que parfois on néglige, qu’on ne voit pas forcément passer, on ne sait pas forcément toujours très bien observer le bonheur quand il est là, le voir, le reconnaître, le valoriser. Et puis se dire oui, cette succession de moments de bonheur, c’est peut-être ça finalement le bonheur. Il y a un dicton bouddhiste qui dit que le bonheur ce n’est pas le bout du chemin, le bonheur c’est le chemin, c’est la route que l’on prend ensemble vers quelque chose de plus grand que l’on a du mal à définir.
Je voudrais revenir sur la notion de bonheur. Rappelons-nous cette rencontre de l’Abbé Pierre avec le premier, celui qui allait devenir le premier compagnon : « Viens m’aider à aider les autres, c’est ensemble qu’on va aider les autres, c’est ensemble qu’on construire et c’est ensemble qu’on va retrouver pour le coup du sens aussi à la vie ». C’est ce que l’Abbé Pierre a dit. Surtout n’oubliez jamais ce moment-là, il n’avait pas la conscience de ce qui se passait quand il a invité le premier compagnon à partir ensemble avec lui sur cette première communauté. Il n’en n’avait pas conscience, il s’en est rendu compte seulement après. N’oubliez jamais ça, parce que c’est ce qui a redonné du sens, peut-être quelque part une vision du bonheur, à cette personne qui était en situation d’exclusion. Inviter les autres à travailler ensemble, à construire des choses ensemble pour aider les autres, je crois qu’il y a quelque chose du bonheur là-dedans. C’est dans le faire ensemble, dans le construire ensemble. L’Abbé Pierre disait aussi : « L’amitié c’est ce qui vient quand on fait ensemble des choses belles et difficiles », ensemble des choses belles et difficiles.
Peut être pour que cela soit beau, il faut que cela soit difficile aussi et aussi surmonter les difficultés ensemble. J’ai envie de dire que le bonheur, c’est peut-être aussi de faire ensemble des choses belles et difficiles et construire ensemble quelque chose de ce qu’on aperçoit du bonheur, quelque chose qu’on aperçoit de cet autre monde possible, qu’on appelle de nos vœux. Donc le bonheur, je crois que c’est d’abord la rencontre, le faire ensemble, le construire ensemble et pour le coup partager ensemble une vision du bonheur, une vision de ce qu’on aimerait construire, de ce qu’on aimerait construire ensemble. Et ensuite le bonheur, je l’ai dit, on ne le voit pas forcément toujours passer quand il est là, on le voit à posteriori parfois, mais il faut qu’on arrive à le reconnaître. Je crois que le bonheur c’est aussi, vous savez quand on travaille justement ensemble, on passe une journée extrêmement fatigante, nos amis là, les 200 personnes qui sont engagées aujourd’hui sur le salon régional Emmaüs de Toulouse et qui ont travaillé depuis des semaines pour préparer ce salon, qui accueille des milliers de visiteurs -je pense que l’on va avoir 4000 à 5000 visiteurs aujourd’hui-, qui ont travaillé toute la journée mais qui vont avoir travaillé ensemble. Ils vont aller se coucher ce soir, ils vont s’endormir très vite car ils seront très fatigués, peut être que dans la fatigue il y a aussi un petit élément de bonheur, et ils vont se dire « Je suis crevé, mais qu’est-ce que c’était une belle journée, qu’est-ce qu’on a passé une belle journée ensemble à faire cette action de solidarité ». L’objectif de ce travail aujourd’hui c’est pour créer de nouvelles places pour les autres et aujourd’hui, il y a des compagnons qui étaient en situation d’exclusion, des bénévoles, des salariés. Tous ensemble, ils vont créer avec ce travail d’aujourd’hui de nouvelles places pour des personnes en situation d’exclusion, pour aider les autres. Je crois que ce soir, en se couchant, ils vont se dire, « C’était une belle journée, je suis crevé » et bien, je crois qu’il y a là-dedans quelque chose qui ressemble au bonheur.
An-Sofie Green
Merci pour cette merveilleuse réponse Thierry et juste pour finir et pour tous ceux qui vous écoutent : comment, concrètement à notre niveau à tous, on peut venir aider Emmaüs ? Est-ce que vous pouvez nous donner peut-être des petites actions qu’on peut faire, quelques messages là-dessus ?
Thierry Kuhn
Aujourd’hui, on sait, malheureusement, que l’on est dans une situation particulièrement compliquée : les inégalités, 150 000 personnes dans la rue, l’approche de l’hiver, des personnes sans emploi, et cela a plutôt tendance à augmenter et on publie régulièrement les chiffres du chômage mais on oublie de citer les chiffres du chômage longue durée, donc toutes les personnes qui sont durablement exclues du chômage. Or des solutions existent, mais les solutions existent et vous l’avez dit tout à l’heure, on a peut-être tendance à les attendre d’en haut. Peut-être que nos responsables, le personnel politique, allez je vais dire qu’ils manquent un peu d’imagination, je pense aussi qu’ils manquent de volonté, mais a minima ils manquent d’un peu d’imagination et manque un peu d’idée. Or les idées et les actions qui nous donnent du sens et qui nous montrent que des solutions existent, parce que je suis persuadé c’est une conviction forte au sein du mouvement Emmaüs, des solutions existent et on peut changer le monde et on peut apporter des réponses parce qu’on le fait déjà sur les territoires, on le fait par des initiatives locales à quelques-uns parfois et on l’a dit, il suffit parfois des gens ordinaires qui arrivent à changer, à créer de l’emploi, à créer des solutions d’hébergement. Je crois que chacun peut effectivement s’engager à plusieurs niveaux et auprès d’Emmaüs et plusieurs niveaux d’engagement. Toutes ces personnes qui vont venir acheter aujourd’hui, ils vont se faire plaisir aussi et même temps, en achetant des objets d’Emmaüs, ils vont participer à une autre vision de l’environnement -plutôt que de jeter, on peut réutiliser-, et ils vont participer à une action de solidarité. C’est la première forme d’engagement. Parfois aussi quand on a un objet dont on ne se sert plus, plutôt que de le jeter, on peut l’apporter à Emmaüs parce que il va servir à créer des actions de solidarité pour changer un peu le monde. La première action, c’est déjà, plutôt que de jeter ou quand on achète quelque chose pour faire des cadeaux à Noël, on peut éviter d’acheter des objets neufs, on peut aller chez Emmaüs ou dans des structures d’économie sociale et solidaire pour acheter des objets qui ont du sens, qui sont aussi porteur de solidarité et peut-être porteur de bonheur. Et puis, ensuite, on peut aller plus loin, on peut donner de son temps et je crois que là encore, donner de son temps et se consacrer avec les autres et aider les autres, on l’a dit, il y a quelque chose du bonheur là-dedans mais en plus, c’est utile. Chacun peut s’adresser au groupe Emmaüs ou à la communauté structurée Emmaüs la plus proche et proposer ses services tout simplement.
An-Sofie Green
Merci beaucoup Thierry, merci pour tous ces messages. Merci à tous. J’aimerais que chacun de vous, en écoutant ces messages, vous veniez réagir, vous veniez peut-être amener aussi votre pierre à l’édifice. Ces merveilleux messages de dire : « Venir aider à aider les autres ». Tous ensemble finalement, actons pour le bonheur. C’est peut être ça le bonheur, c’est de travailler tous ensemble pour des gens ordinaires, des gens comme vous, des gens comme moi, des gens comme nous tous. Merci pour ces superbes messages et à bientôt sur « En quête du bonheur, le blog qui vous veut du bien ».
- Les dessins : Amandine Blanc
- Propos recueillis par An-Sofie Green
- Un document réalisé par Philippe Gouron
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